Il est aujourd'hui très fréquent de s'inspirer
des pratiques des meilleurs de la classe pour définir une politique publique ou
une stratégie privée. C'est ainsi qu'on n'hésite plus à faire référence dans le
monde politique au système éducatif de tel ou tel pays bien placé dans le
classement de l'OCDE pour défendre une proposition de réforme éducative ou pour s'opposer à une autre. A priori, prendre exemple sur les meilleurs est une pratique que
l'on ne questionne plus (et que l'on probablement que très rarement
questionnée).
Les critiques de cette démarche confinent souvent
à suggérer que les pays avec lesquels on se compare ne sont pas comme la France.
Ainsi, prendre exemple sur la Finlande, la Suède ou le Danemark n'est pas
judicieux .... parce qu'il s'agit de petits pays. On ne peut comparer la France
avec plus de 60 millions d'habitants avec la Finlande qui n'en compte que 5
millions environ...avec la Suède et ses 10 millions ou bien encore avec le
Danemark (5 millions d'habitants). Mais doit-on pour autant comparer la France
avec la Thaïlande, le pays du monde le plus proche en nombre d'habitants de
celui de la France ? Nous reviendrons dans un prochain billet sur l'usage des
arguments fondés, implicitement ou explicitement, sur la comparaison dont
découle la démarche qui consiste à emprunter leurs pratiques aux meilleurs.
Aujourd'hui c'est l'analyse critique de ce
problème que propose Jerôme Barthelemy, Professeur à l'ESSEC, sur son blog Mieux
connaitre la recherche en management que je vous suggère de consulter. Jérôme
Barthélemy, explique pourquoi, dans le domaine du management, cette démarche
est souvent vaine, parfois risquée et il nous incite à faire preuve de vigilance
lorsque l'on cherche à s'inspirer des pratiques des meilleurs. Lien vers le billet.