De quoi parle-t-on ces derniers jours ? Des couacs des
uns et des commentaires des autres sur les mêmes couacs !
Parle-t-on encore aujourd'hui de politique en France ? On
pourrait en douter ! Où sont les débats d'antan ? Où sont les beaux et grands
affrontements d'idées entre de grands courants idéologiques qui permettaient aux
auditeurs, téléspectateurs ou lecteurs de finalement se forger une opinion
?
Rien de tel aujourd'hui ? Les commentateurs politiques
sont plus enclins à nous décrire les dédales du pouvoir, les petits stratagèmes
des uns ou des autres pour prendre les rênes d'un parti, les histoires de
concubinage des divers personnages qui peuplent le théâtre politique... et je
n'évoque pas les commentaires qui commentent les propos des commentateurs...
Avez-vous remarqué que le commentaire est maintenant devenu si important, que
l'on oublie parfois de rappeler aux auditeurs l'évènement qui a été à l'origine
d'un commentaire ?
Cela nous éloigne à l'évidence des débats politiques de
qualité. Parler des hommes et des couacs, cela permet de ne pas parler des choses
plus importantes. On pourrait même se demander si les couacs, qui ne semblent a
priori pas prémédités, ne sont pas en fait des stratagèmes pour éviter des
débats qui pourraient être plus saignants ! Voilà que je me mets moi aussi à commenter
!
Lorsque l'on s'intéresse plus aux hommes ou aux femmes
qui font de la politique qu'à leurs idées, ce sont les idées qui en pâtissent.
Ce mal se répand ! Il a été toujours plus facile d'accuser un opposant des pires
maux que de débattre avec lui ! Si l'on veut se débarrasser de son chien, ne
suffit-il pas de dire qu'il est enragé ? À force d'affubler une personne des
pires attributs, ils deviendront un des éléments de sa personne. Un mensonge
souvent répété devient une vérité. Dans cette histoire, il me semble que
l'arroseur soit à son tour arrosé. Les socialistes ont un temps accusé Nicolas
Sarkozy d'être l'ami des riches (et donc d'être injuste envers les autres) et
d'être un président bling-bling
! Les membres de l'U.M.P en profitent à leur tour pour faire le procès en
incompétence du premier ministre socialiste.
Que les arguments utilisés
soient de mauvaise qualité, soit ! Cela passe encore. Mais aujourd'hui,
c’est l’absence d'un vrai débat qui est encore le plus préjudiciable à la
démocratie. Pauvreté de l’argumentation et absence de débat sont probablement à
mettre en relation. En effet peut-on prendre le risque de débattre,
c’est-à-dire de s’opposer, si l’on ne dispose pas d’une capacité à argumenter
ou à réfuter ?
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